When saturday morning is a friday afternoon

Il aura fallut huit ans de courses du samedi matin... le samedi matin pour que Mr. A. me propose, l'air de rien, que je vienne un vendredi "puisque demain c'est férié". Et pour qu'il accepte ensuite de déplacer les courses d'une journée "parce que j'avais des projets pour le week-end".

Comme si cela allait de soi, alors qu'il y eut bien des fois où, samedi férié ou pas, il refusa.
Parce que "les courses du samedi, c'est le samedi ou c'est pas du tout"...

C'est marrant de voir le(s) temps qu'il faut pour que les choses s'installent.
Il nous a suffit de quelques mois pour commencer à nous apprécier, mais on a eu besoin de presque une décennie pour être tous les deux prêts à chambouler notre rituel.

Et quel chamboulement : le public d'un lieu aussi quelconque qu'un supermarché est tellement différent à 24h près !
Les grands-pa' semblent sortir plus volontiers le samedi matin ; le vendredi les gens sont plus éveillés, plus pressés (l'un un tas de marmots aux bras, l'autre qui tente de ne pas dépasser sa pause au boulot en achetant son coca... ).

Par contre, les besoins de Monsieur A. ne changent pas : le même pain, le même fromage (de herve !), les mêmes bières (bien belges)...
Avec une nouveauté tout de même : on a parlé permis et il a proposé de m'apprendre à conduire !

.

.

Un "vendredi un peu plus tard"... et j'ai eu droit à mon premier cours.
Beaucoup d'émotions... et je sais depuis quelques heures tourner, freiner, embrayer, passer en deuxième vitesse et "presque" ne pas caler (oui, bon, on sait ou on sait pas, ben je sais... pas trop longtemps !).